Tout savoir sur le biofioul

Publié le Mardi 12 Janvier 2021 et mis à jour le Mardi 23 Avril 2024 - Les actualités du Carburants

Alors que l’avenir du fioul domestique est incertain, des solutions plus respectueuses de l’environnement sont développées. Parmi elles : le biofioul, contenant une part de colza et émettant moins de CO2.

Biofioul

La nouvelle a été reçue comme un coup de massue pour les 3,5 millions de foyers qui se chauffent au fioul en France. Le 27 juillet 2020, suite au conseil de défense écologique, il a été décidé d’interdire, d’ici au 1er janvier 2022, les chauffages domestiques utilisant des énergies fossiles. Parmi les installations les plus concernées par cette mesure : les chaudières au fioul, encore largement utilisées en France.

Vers la fin du fioul ?

Concrètement, deux décisions principales ont été prises :

  • au 1er janvier 2022, il sera interdit d’installer une chaudière au fioul ou au charbon dans un logement neuf ;

  • au 1er janvier 2022, il sera interdit de remplacer sa chaudière défaillante par une installation au fioul ou au charbon.

Pour être tout à fait précis, ce sont les chaudières utilisant un combustible 100% fossile comme le fioul ou le charbon, et générant des émissions de CO2 supérieures à 250 g CO2e/kWh PCI, qui sont concernées par ces décisions.

Cela ne signifie donc pas la suppression pure et simple du fioul. En effet, un biofioul, contenant une partie de colza et émettant moins de CO2, pourrait encore être toléré.

Un fioul plus écologique

C’est la raison pour laquelle la FF3C (Fédération Française des Combustibles, Carburants et Chauffage) a décidé d’accélérer le développement et la mise sur le marché d’un biofioul performant.

Ce biofioul reste un produit dérivé du fioul traditionnel, mais contenant une proportion d’ester méthylique d’acide gras (EMAG) issu du colza français. Deux produits pourraient ainsi être utilisés pour le chauffage domestique :

  • le F10, contenant 10% d’EMAG de colza ;

  • le F30, contenant 30% d’EMAG de colza.

Le principal atout de ce nouveau combustible serait son caractère plus écologique. Il n’émettrait en effet plus que 60 grammes de CO2 par kWh contre 270 pour le fioul traditionnel.

Quel avenir pour le biofioul ?

La route est toutefois encore longue pour que le biofioul alimente nos chaudières. Un changement du parc de chaudières existantes sera en effet indispensable pour pouvoir utiliser ce combustible.

Selon la FF3C, les chaudières existantes pourraient toutefois également utiliser le biofioul à base de colza au prix du remplacement du brûleur de l’appareil. Les utilisateurs de fioul semblent en tout cas prêts à passer le pas : selon un sondage mené par OpinionWay, 78% des utilisateurs de fioul seraient prêts à passer au biofioul.