Tout savoir sur l’entretien d’une chaudière à gaz

Faire entretenir sa chaudière à gaz chaque année, c’est obligatoire pour éviter les pannes, faire des économies et rester en sécurité. Cet entretien doit être effectué par un professionnel, même si quelques gestes simples peuvent aussi être faits soi-même, comme purger les radiateurs ou ajuster la pression. Une attestation d'entretien est remise après chaque visite.

L’entretien d’une chaudière à gaz doit être minutieux et fréquent pour optimiser le fonctionnement de l’appareil. On fait le point sur les vérifications annuelles obligatoires, ainsi que les gestes à réaliser régulièrement.

Entretien d’une chaudière à gaz : la révision annuelle obligatoire

Selon le décret n° 2009-649 du 9 juin 2009, l’entretien annuel d’une chaudière à gaz est obligatoire pour tous les appareils dont la puissance se situe entre 4 et 400 kW. La mise en place de cette révision obligatoire chaque année vise à :

• garantir la sécurité des occupants ;
• limiter la consommation d’énergie ;
• prolonger la durée de vie du système de chauffage.

L’intervention doit être réalisée par un professionnel qualifié et certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement).

Une obligation légale pour tous les foyers équipés

Le texte de loi s’applique à toutes les chaudières, qu’elles soient individuelles ou collectives. Le non-respect de cette obligation peut entraîner des conséquences juridiques et des refus d’indemnisation par les assurances en cas de sinistre. Le coût de l’entretien doit être réglé par l’occupant. Pour les logements loués, c’est donc le locataire qui se charge de souscrire la visite annuelle, sauf mention contraire dans le bail.

Pourquoi entretenir sa chaudière chaque année ?

Outre l’aspect légal, l’entretien régulier de la chaudière à gaz offre plusieurs avantages concrets.

1. Un système de chauffage bien réglé favorise une réduction des factures énergétiques à hauteur de 8 à 12 %, selon l’ADEME.
2. La détection anticipée des dysfonctionnements permet d’éviter les pannes majeures.
3. Le contrôle minutieux du professionnel renforce la sécurité des occupants, notamment sur les éventuelles fuites de monoxyde de carbone.

Entretien d’une chaudière à gaz : les gestes à réaliser soi-même

L’entretien annuel reste une obligation légale à confier à un professionnel. Toutefois, certaines actions peuvent être effectuées par l’occupant, sans risques, afin de maintenir les bonnes performances de l’appareil. Évidemment, les manipulations suivantes ne peuvent être réalisées lorsque le système est en marche ou vient juste de s’arrêter après un cycle de fonctionnement. Assurez-vous d’éteindre la chaudière et de la laisser refroidir au préalable.

Surveiller l’appareil au quotidien

Le bon entretien d’une chaudière à gaz passe avant tout par l’observation. Plusieurs signes inhabituels peuvent vous alerter :

• une baisse de température d’eau ;
• des radiateurs tièdes ;
• un débit d’eau réduit ;
• des bruits dans le circuit de chauffage.

Si vous repérez des indices suspects, ne tentez pas de réparer l’appareil vous-même, mais contactez un chauffagiste.

Garder l’appareil en bon état

Veillez également à garder les abords de la chaudière propres, en retirant la poussière et les éventuels objets encombrants. Utilisez un chiffon sec, une brosse douce ou un aspirateur pour nettoyer le capot. Un sèche-cheveux peut même s’avérer utile pour déloger la poussière dans les zones difficiles d’accès. Pensez enfin à inspecter régulièrement le conduit d’évacuation extérieur pour vérifier qu’il n’est pas obstrué par des feuilles ou des débris.

Désembouer le circuit de chauffage

Le désembouage du circuit de chauffage est utile, mais il s’agit d’un geste technique. Si vous êtes bricoleur, vous pouvez injecter un produit de nettoyage pour éliminer les boues, puis vidanger et remettre la pression à niveau. Cela améliore la circulation, ainsi que les performances globales du système.

Ajuster la pression de la chaudière à gaz

La pression idéale d’une chaudière à gaz se situe entre 1 et 2 bars. En dessous de ce seuil, votre chaudière manque d’eau ; au-dessus, elle risque de surchauffer. Bref, une pression mal réglée nuit au bon fonctionnement du système. La pression demeure facilement consultable sur le manomètre de l’appareil.

En cas de pression trop basse, il suffit d’ajouter de l’eau au circuit via le robinet de remplissage. Si elle est trop haute, vous devez purger un ou plusieurs radiateurs. Si vous remarquez une baisse de pression régulière, cela peut signifier une fuite ou un problème au niveau du vase d’expansion. Vous devrez alors faire appel à un professionnel.

Purger les radiateurs de la chaudière à gaz

Un circuit de chauffage qui contient de l’air fonctionne moins bien. Pour l’éliminer, purgez vos radiateurs une fois par an. Commencez par éteindre la chaudière. Puis munissez-vous d’un petit récipient pour recueillir l’eau qui risque de couler et ouvrez la vis de purge située en haut de chaque radiateur. Commencez par le radiateur le plus éloigné de la chaudière. Sur les nouvelles chaudières à gaz, il existe une molette située généralement sous le boîtier qu’il suffit de tourner.

Quand l’eau commence à couler de manière régulière, vous pouvez refermer. Vérifiez tout de même la pression après la purge, et ajoutez de l’eau si besoin.

Vérifier l’étanchéité des joints

Enfin, pensez aussi à vérifier l’étanchéité des joints lorsque vous procédez à l’entretien de la chaudière à gaz. Si nécessaire et si vous possédez des notions de bricolage, remplacez les joints défectueux. Coupez le système de chauffage et l’arrivée d’eau au préalable.

Comment se déroule l’entretien de la chaudière à gaz par un professionnel ?

L’entretien annuel de la chaudière à gaz par un chauffagiste certifié suit une procédure rigoureuse. Les vérifications se déroulent en plusieurs étapes.

1. Mise en sécurité de l’installation : le professionnel coupe l’alimentation électrique et l’arrivée de gaz. Il isole le circuit hydraulique et protège éventuellement le sol alentour.
2. Nettoyage des composants principaux : corps de chauffe, brûleur, veilleuse, extracteur de fumée.
3. Contrôle du bon fonctionnement de l’appareil : le chauffagiste vérifie l’état de la pompe de circulation, du vase d’expansion, des organes de régulation internes et externes, des résistances et du limiteur de température.
4. Vérification des paramètres techniques : il ajuste, si nécessaire, la température de l’eau chaude sanitaire, la pression et le débit du gaz ainsi que les autres organes de régulation.
5. Mesure des émissions de monoxyde de carbone (CO) : l’artisan contrôle obligatoirement le taux de CO dans l’air ambiant. S’il détecte un taux supérieur à 50 ppm, il procède à l’arrêt immédiat de l’appareil. En cas d’anomalie, il vérifie la ventilation et l’état des conduits.
6. Remise en marche de la chaudière : il réactive le gaz, l’électricité et le circuit d’eau et contrôle le bon fonctionnement de l’appareil.

Une fois l’entretien terminé, le professionnel vous remet une attestation d’entretien sous 15 jours maximum. Le document doit être conservé au moins deux ans, car il peut être exigé par votre assureur ou votre bailleur en cas d’incident.

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