Ramonage poêle à bois : pourquoi le faire dès l'automne ?

Dès que l'automne s'installe, de nombreux foyers relancent leur poêle à bois ou leur cheminée pour se chauffer. En effet, la saison de chauffe va débuter, c'est le moment de faire ramoner votre poêle à bois ! Le ramonage est une obligation légale et permet d'assurer votre sécurité. De plus, cela optimise les performances de votre appareil.

De nombreux Français disposent d'un poêle à bois. Et si commander ses bûches en septembre est une excellente idée pour être prêt pour la saison de chauffe, il est aussi l'heure de faire ramoner son appareil.

Le ramonage du poêle à bois, une obligation légale

Vous vous chauffez avec un poêle à bois ? Le mois de septembre est la bonne période pour faire réaliser le ramonage de votre appareil. Celui-ci doit être effectué au moins une fois par an, comme le stipule le décret national en date du 20 juillet 2023.

Procéder au ramonage avant de rallumer le chauffage (donc généralement en septembre-octobre) est fortement conseillé. Dans certaines communes, situées dans des zones à risque élevé, comme dans les grandes agglomérations, vous devez faire venir le ramoneur deux fois par an. La deuxième fois peut avoir lieu pendant la période de chauffe, voire encore une fois après. Renseignez-vous auprès de votre commune pour savoir si vous êtes concerné.

Le ramonage de votre appareil doit être effectué par un professionnel certifié, qui vous délivrera une attestation. Un document précieux que peut vous demander votre assurance si votre habitation subit un sinistre : vous avez ainsi la preuve que le ramonage a bien été effectué dans les temps, et dans les règles de l'art.

Un ramonage régulier impose aux propriétaires et occupants de respecter la réglementation. Chaque année ou à une fréquence précisée localement, le conduit doit impérativement être vérifié et nettoyé. Outre la question de sécurité, l'obligation légale encadre la responsabilité de chacun.

Fréquences recommandées pour le ramonage

Le décret du 20 juillet 2023 uniformise la fréquence de ramonage au niveau national : il faut ramoner les conduits de poêle à bois au moins deux fois par an, dont une fois pendant la période de chauffe. Certaines assurances et réglementations locales peuvent exiger deux ramonages annuels. Il convient donc de bien vérifier son contrat et le règlement sanitaire départemental.

Responsabilités financières entre locataires et propriétaires

Dans un logement loué, la charge du ramonage (main-d'œuvre et coût) incombe au locataire, qui doit faire appel à un professionnel certifié et fournir le certificat au propriétaire. Le propriétaire reste responsable de l'état général du conduit et des équipements lors de la mise en location ou du changement de locataire. En dehors de l'entretien courant, d'éventuels travaux de réparation reviennent au propriétaire.

Rôle du syndic pour les conduits collectifs

Dans les copropriétés ou les immeubles, le syndic gère le ramonage des conduits collectifs. Il est responsable de la conformité et de la sécurité des installations communes. Les occupants doivent alors être informés des interventions et accéder aux logements pour permettre l'opération. Le syndic veille à la bonne exécution du ramonage, conformément à la législation et au règlement de copropriété.

Pourquoi faire ramoner son poêle à bois ?

Le ramonage sert avant tout à assurer votre sécurité. Il permet de retirer toutes les impuretés accumulées dans le conduit d'évacuation des fumées de votre système de chauffage. Sinon, les dépôts risqueraient de s'enflammer et de provoquer une intoxication au monoxyde de carbone, voire un incendie. Par ailleurs, le ramonage permet d'optimiser les performances de votre équipement et d'allonger sa durée de vie.

Bon à savoir :

Un défaut de ramonage peut être sanctionné d'une amende pouvant atteindre 450 euros.

Au-delà de l'aspect légal, le ramonage joue un rôle déterminant dans la sécurité, le confort et le respect de l'environnement. Bien entretenu, le poêle offre un chauffage performant, économique et sain.

Contributions à la sécurité et à l'efficacité

Un ramonage régulier garantit la sécurité des occupants du logement. La combustion du bois génère des suies et des résidus pouvant boucher le conduit. Un conduit propre permet une évacuation optimale des fumées et réduit le risque d'incendie ou d'intoxication au monoxyde de carbone. Un conduit dégagé améliore aussi le rendement du poêle, ce qui permet de chauffer mieux avec la même quantité de bois.

Avantages environnementaux du ramonage

Entretenir son poêle limite les émissions polluantes dans l'atmosphère. Un conduit propre favorise une combustion plus complète du bois ou des granulés, ce qui limite les rejets de particules fines et de CO2. Un appareil performant consomme aussi moins de combustible tout en produisant davantage de chaleur. Cette économie de bois ou de pellets réduit l'impact sur les ressources naturelles et les forêts.

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Risques et conséquences d'un conduit non ramoné

Un conduit obstrué expose à plusieurs dangers immédiats :

• Risque d'incendie de cheminée, souvent provoqué par l'accumulation de suie ou de créosote très inflammable.

• Intoxication au monoxyde de carbone, gaz mortel et indétectable, en cas de mauvaise évacuation des fumées.

• Refoulement de fumées à l'intérieur, sources de maux de tête, malaises, et dégradations dans le logement.

Le non-respect de l'obligation expose également à une amende de 450 euros, et peut entraîner le refus d'indemnisation par l'assurance en cas de sinistre.

Bon à savoir : Certificat demandé !

Le certificat de ramonage délivré par un professionnel fait foi auprès de l'assurance en cas de sinistre, et son absence peut bloquer toute indemnisation.

Le ramonage d'un poêle à bois, comment ça marche ?

Le professionnel qui va effectuer le ramonage de votre poêle va réaliser les tâches suivantes :

• Le ramonage du conduit ;

• Le démontage et nettoyage du déflecteur ;

• Le nettoyage des canaux de circulation de fumée ;

• La vérification du fonctionnement du poêle et du tirage.

Bon à savoir :

Le ramonage du poêle à bois peut s'effectuer par le bas ou par le haut, en passant par le toit. Cette deuxième solution, plus efficace, est aussi plus dangereuse : il faut avoir les équipements de sécurité nécessaires.

En pratique, le ramonage s'organise en plusieurs étapes et nécessite un matériel spécifique. L'intervention demande à la fois de la précision et du savoir-faire, d'où l'intérêt de faire appel à un professionnel.

Étapes et outils nécessaires pour le ramonage

Le professionnel procède généralement ainsi :

• Installation d'une bâche pour protéger la zone de travail dans le logement.

• Inspection visuelle du conduit.

• Passage d'un hérisson, brosse cylindrique montée sur perche, pour gratter et décrocher les dépôts de suie.

• Aspiration ou récupération des résidus tombés dans l'âtre ou le poêle.

• Vérification finale de la vacuité du conduit.

Parfois, une caméra permet de s'assurer qu'aucun obstacle ne subsiste et que la structure reste en bon état.

Différences entre le ramonage par le haut et par le bas

Le ramonage peut s'effectuer par le haut (accès depuis le toit) ou par le bas (depuis le foyer), choix qui dépend du type d'installation, de l'accessibilité du toit et des préférences du professionnel. Par le haut, l'intervention s'adapte aux maisons accessibles et sécurisées, alors que la méthode par le bas limite la montée sur toit, particulièrement appréciée en copropriété ou en centre-ville.

Peut-on effectuer le ramonage soi-même ?

La loi exige que le ramonage officiel soit réalisé par un professionnel agréé, seul habilité à fournir le certificat reconnu par les assurances. Un entretien ou un nettoyage partiel peut parfois être mené par l'occupant (aspiration, dépose des cendres), mais il ne remplace jamais l'intervention officielle d'un spécialiste.

Comment choisir un professionnel qualifié pour le ramonage ?

Trouver un ramoneur compétent permet d'assurer la conformité de la prestation. Privilégier un artisan disposant d'une qualification reconnue (certification Qualibat ou adhésion à la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment, par exemple) garantit une intervention sérieuse. Vérifier sa réputation (avis clients, recommandations locales) et s'assurer qu'il remet systématiquement un certificat officiel à l'issue du service constituent aussi des critères essentiels.

Le ramonage d'un poêle à bois, combien ça coûte ?

Si un défaut de ramonage peut coûter cher, quel est le prix d'un ramonage de poêle à bois en lui-même ? Son coût varie entre 50 et 150 euros, et va dépendre de différents éléments :

• La configuration de votre installation ;

• L'état du conduit (plus ou moins encrassé) ;

• Le lieu d'habitation (le coût est plus élevé dans les grandes villes).

C'est généralement à l'utilisateur du logement de payer le ramonage : propriétaire occupant ou locataire, via ses charges locatives. Le propriétaire bailleur peut commander la prestation, mais peut la facturer au locataire ensuite. Dans tous les cas, c'est au propriétaire de vérifier le bon entretien du conduit en cas de changement de locataire.

Le prix du ramonage d'un poêle à bois varie selon la région, la configuration de l'installation et les tarifs du professionnel. Le tarif comprend le déplacement, l'opération complète et la remise du certificat. Pour deux ramonages annuels, prévoir un budget global adapté à ces contraintes réglementaires et pratiques.

Bon à savoir :

Intervention hors saison = meilleurs prix

Programmer son ramonage dès l'automne ou avant la haute saison permet souvent d'obtenir des tarifs avantageux et d'éviter l'engorgement des agendas des artisans.

Entretien régulier du poêle à bois en plus du ramonage

Un poêle bien entretenu ne se limite pas au ramonage annuel. Une attention régulière optimise la longévité et le rendement des installations.

Conseils pour un entretien efficace

Pour maintenir la performance et la propreté :

• Vider régulièrement les cendres pour un meilleur tirage.

• Nettoyer la vitre du poêle pour surveiller la qualité des flammes.

• Vérifier l'état des joints et pièces d'usure.

• Utiliser exclusivement un bois sec et adapté, en évitant résineux et bois traités.

Cette routine d'entretien évite les dépôts excessifs et limite le risque d'obstruction entre deux ramonages professionnels.

Importance du certificat de ramonage

Le certificat de ramonage remis après chaque intervention prouve que le nettoyage a été réalisé par un professionnel agréé. Ce document officiel est essentiel lors d'un contrôle ou d'une déclaration d'assurance après sinistre. En cas d'incendie ou de dégradation, l'assureur le réclamera systématiquement, et son absence peut entraîner un refus d'indemnisation.

En résumé, ramoner son poêle à bois dès l'automne s'impose comme une étape incontournable pour profiter d'un chauffage performant, sécurisé et responsable tout au long de l'hiver. Respecter cette démarche, c'est protéger son logement, l'environnement et son budget.

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