Qu’est-ce que le plan d’action « chauffage au bois domestique performant » ?

Publié le Mardi 21 Décembre 2021 et mis à jour le Mercredi 11 Décembre 2024 - Les actualités du Bois

Cette année, le gouvernement a lancé un plan ayant pour objectif de réduire de moitié les émissions de particules fines issues du chauffage au bois domestique. Explications.

Plan pour le chauffage au bois

Selon les prévisions du gouvernement, 600 000 équipements au bois devraient être remplacés d’ici 2025, dans le cadre du plan d’action « chauffage au bois domestique performant ». Ce dernier doit aussi entraîner une réduction de 50% des émissions de particules fines à horizon 2030. Mais quelles sont les mesures intégrées à ce plan d’action ? Réponse tout de suite.

Un plan pour la réduction de la pollution de l’air

Présenté en avril dernier puis détaillé pendant l’été, le plan d’action du gouvernement pour la réduction de la pollution de l’air se concentre sur deux axes :

  • Les oxydes d’azote, liés principalement au trafic routier ;
  • Les particules fines, émises notamment par le secteur du chauffage au bois domestique lorsque la combustion (qui dépend des performances des appareils, de la qualité du combustible et des pratiques d’utilisation) est réalisée dans de mauvaises conditions.

Néanmoins, le ministère de la transition écologique a assuré à plusieurs reprises que son objectif n’était pas d’abandonner le chauffage au bois, mais bien de diffuser de bonnes pratiques afin qu’il soit « plus performant ». Les pellets et les bûches de bois, ainsi, « sont une source d’énergie renouvelable et neutre en carbone qu’il faut encourager », a rappelé Barbara Pompili, ministre en charge du dossier.

600 000 équipements de chauffage au bois remplacés

Principal volet du plan pour un chauffage au bois plus efficace ? L’accélération du renouvellement des vieilles cheminées et des vieux poêles à bois. Ce sont 600 000 équipements considérés comme non performants qui devront être remplacés d’ici 2025. Chaque année :

  • 100 000 poêles à bûches ou pellets performants seront installés ;
  • 20 000 inserts dans des foyers ouverts seront renouvelés.

Pour cela, et parce que les aides à la rénovation énergétique permettent de couvrir jusqu’à 90% des coûts d’un appareil de chauffage au bois, le fonds Air Bois sera maintenu, dans les collectivités volontaires, au moins jusqu’en 2026. Une expérimentation sera menée en 2022 en Île-de-France et dans le Grand Lille, afin qu’il soit possible de cumuler l’aide Air Bois, MaPrimeRénov’ et les Certificats d’économie d’énergie dès la facturation.

Des mesures prises localement

En plus des mesures financières et incitatives, les préfets pourront, dans le cadre du plan pour un chauffage bois plus performant, prendre des mesures en faveur de la réduction des émissions de particules fines. Dans les territoires couverts par un PPA (plan de protection de l’atmosphère), l’utilisation des équipements les plus anciens pourra ainsi être interdite dès le 1er janvier 2023. De même, un certificat de conformité pourra être demandé aux propriétaires. Celui-ci devra être établi par un professionnel qualifié, et conservé en cas de contrôle.

Deux labels pour garantir la qualité des combustibles

Par ailleurs, afin de favoriser l’utilisation de combustibles de qualité, un nouveau label devrait être prochainement lancé, en parallèle d’une campagne de communication. Il permettra principalement de vérifier que le bois combustible proposé à la vente a été suffisamment séché avant d’être mis sur le marché. De même, il s’agira de vérifier que les distributeurs fournissent aux acquéreurs des recommandations sur les conditions de séchage à observer avant toute utilisation du bois. En plus de ce label, dont les contours restent à définir, le ministère a annoncé une évolution du label Flamme Verte 7 étoiles. Elle permettra de cibler les aides financières et techniques vers les chauffages au bois les plus recommandés – en termes de respect de l’environnement comme d’efficacité énergétique. Enfin, au niveau européen, des travaux pour définir une méthode unique de mesure des émissions de particules pourraient être menés. Celle-ci mettra fin à d’importantes disparités en la matière sur les territoires des États-membres.

Le bois, un combustible aux nombreux avantages

Si le plan d’action du gouvernement vise à « pousser » l’installation de chauffages au bois (à granulés ou à bûches), c’est parce qu’utilisée dans de bonnes conditions, cette énergie présente de multiples avantages. Il s’agit ainsi d’un combustible très abordable, en moyenne trois à cinq fois moins cher que l’électricité. Et ce, pour un haut niveau de rendement, dépassant notamment les 80% pour les poêles à granulés. Notons, enfin, que le coût d’installation d’un chauffage à bois peut être atténué par l’obtention de certaines aides financières (MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à 0%...).

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