
Prix du fioul : quelle évolution au premier trimestre 2020 ?
Le prix du fioul a connu une baisse importante au cours des trois premiers mois de l’année. Ceci est évidemment dû à la pandémie de coronavirus qui a touché l’ensemble de la planète, avec des conséquences encore jamais vues sur l’activité économique mondiale.
Quelle a été l’évolution des prix du fioul au cours des trois premiers mois de l’année 2020 ? Vous avez certainement remarqué, à la pompe ou en commandant votre fioul, que l’ensemble des prix des produits pétroliers avaient chuté. Nous revenons sur cette baisse constante.
200 euros de moins pour 1000 litres de fioul
Comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous, les prix n’ont fait que de baisser au cours du premier trimestre.
SEMAINE |
PRIX DU FIOUL/1000 L |
VARIATION |
Semaine du 1er janvier |
948 euros |
/ |
Semaine du 6 janvier |
947 euros |
-1 euro |
Semaine du 13 janvier |
935 euros |
-12 euros |
Semaine du 20 janvier |
916 euros |
-19 euros |
Semaine du 27 janvier |
889 euros |
-27 euros |
Semaine du 2 mars |
817 euros |
-72 euros |
Semaine du 9 mars |
774 euros |
-43 euros |
Semaine du 16 mars |
770 euros |
-4 euros |
Semaine du 23 mars |
765 euros |
-5 euros |
Semaine du 30 mars |
756 euros |
-9 euros |
La diminution la plus importante a été constatée au cours du mois de février (-72 euros sur la période) ainsi que durant la première semaine du mois de mars (-43 euros). La baisse des prix s’est ensuite poursuivie, mais de façon moins brutale. Au final, une commande de 1000 litres de fioul passée le 30 mars coûtait presque 200 euros de moins qu’une même commande passée le 1er janvier.
La demande mondiale en pétrole est au plus bas
Nous le disions, c’est la pandémie de coronavirus qui explique principalement l’importante diminution des prix connue durant le premier trimestre 2020. La raison en est simple. Le prix du fioul est principalement influencé par le cours du baril de Brent. Or, celui-ci est en chute libre depuis le début de la crise. Le prix du baril de Brent est même brièvement passé sous la barre des 20 dollars, atteignant un niveau jamais vu depuis les attentats du 11 septembre 2001. Les prix du fioul ont donc suivi la même trajectoire.
Si le baril de Brent a tant baissé, c’est en raison de la très faible demande en pétrole au niveau mondial. En effet, l’activité économique étant très ralentie, les industries ont bien moins besoin de pétrole qu’en temps normal. Mais l’offre en pétrole reste importante. Conséquence : les prix baissent fortement.
Quelles perspectives pour les prochaines semaines ?
A l’heure actuelle, rien n’indique une hausse prochaine du cours du pétrole et, donc, des prix du fioul. La production reste importante et la demande ne devrait pas repartir à la hausse avant la fin du confinement et de la crise du coronavirus.
Il faudra voir si, à ce moment-là, la demande est suffisamment importante pour absorber l’offre. Une dernière inconnue, en outre, est la production américaine de pétrole de schiste. Celle-ci constitue une grande partie de la production totale de pétrole aux États-Unis. Or, le pétrole de schiste est coûteux à produire et, pour être rentable, il faut que le baril se vende au moins à 40 dollars. Si ce n’est toujours pas le cas d’ici plusieurs semaines, il est possible que la production américaine ralentisse. On pourrait alors retrouver une forme d’équilibre sur les marchés.