Prix du fioul : quelle évolution au mois de février 2020 ?
Au mois de février 2020, les prix du fioul ont globalement suivi la courbe entamée au mois de janvier. Nous revenons sur cette évolution et avançons quelques raisons qui permettent de l’expliquer.
Il est particulièrement intéressant d’évaluer régulièrement les prix du fioul sur une période un peu plus longue, afin de pouvoir juger le niveau actuel des prix. Cela permet également de mieux comprendre les mécanismes qui sont à l’origine de la fluctuation de ces prix.
Une baisse des prix qui se poursuit
Au mois de janvier déjà, une importante baisse des prix du fioul domestique avait été constatée. De 948 € les 1000 litres de fioul achetés, on était déjà passé à 889 € les 1000 litres à la fin du mois.
SEMAINE |
PRIX DU FIOUL/1000 L |
VARIATION |
Semaine du 27 janvier |
889 € |
/ |
Semaine du 3 février |
859 € |
- 30 € |
Semaine du 10 février |
849 € |
- 10 € |
Semaine du 17 février |
855 € |
+ 6 € |
Semaine du 24 février |
844 € |
- 11 € |
Ce mouvement s’est poursuivi tout au long du mois de février, avec des baisses parfois très importantes, comme durant la semaine du 3 février (-30 €) ou en toute fin de période (-11 €). Le niveau de prix actuel (844 €) est le plus bas depuis plus d’un an.
Une baisse qui suit celle du cours du pétrole
Pour comprendre les raisons de cette baisse des prix du fioul, il faut tout d’abord savoir que le cours du pétrole est le facteur le plus important dans la détermination de ces prix. On l’a vu au cours des dernières semaines, le prix du fioul a en effet suivi de près la courbe du cours du pétrole.
Le cours du pétrole est quant à lui très impacté par les perturbations de l’équilibre entre l’offre et la demande. Lorsque l’offre est plus importante que la demande, les prix ont ainsi tendance à baisser. Inversement, les prix augmentent lorsque la demande se fait plus importante que l’offre.
L’impact du coronavirus
De nombreux éléments peuvent influencer l’offre et la demande : conflits, catastrophes naturelles, croissance économique mondiale, décisions de l’OPEP, etc. Mais au cours des dernières semaines, c’est un autre phénomène inattendu qui a eu une influence sur l’équilibre offre-demande : le coronavirus.
Ce virus, qui s’est d’abord révélé en Chine avant de se diffuser dans le monde entier, a en effet eu des conséquences importantes sur l’économie mondiale. En Chine, des villes d’importance ont ainsi été mises en quarantaine, les voies de communication ont été partiellement bloquées dans le pays, mais aussi vers l’extérieur, afin de limiter la propagation du virus. L’activité économique a donc été considérablement ralentie.
Or, il faut savoir que la Chine est l’un des principaux pays consommateurs de pétrole au monde. Le ralentissement de son économie entraîne donc une baisse importante de la demande au niveau mondial. Dans un contexte de progression de la production de pétrole issue de pays non-membres de l’OPEP (États-Unis en tête), on se trouve donc dans une situation de surabondance et les prix baissent.
L’OPEP doit se réunir au mois de mars pour décider de prolonger et de renforcer sa limitation de la production de pétrole. Certains experts estiment pourtant que même une décision de ce genre ne suffirait pas à rétablir l’équilibre offre-demande. |