Point sur l’évolution du prix du fioul en octobre
Après trois mois de hausse consécutive, le prix du fioul domestique a diminué en octobre pour s’établir à 1 328 € les 1 000 litres à la fin du mois.
Après avoir connu une hausse importante cet été puis en septembre, le prix du fioul est reparti à la baisse au mois d’octobre. Il est passé de 1 402 € les 1 000 litres la semaine du 2 octobre à 1 328 € lundi 30 octobre, soit une diminution de 78 €. Une tendance qui s’explique principalement par le conflit entre Israël et le Hamas au Proche-Orient.
Le prix du fioul passe sous la barre des 1 400 € la première semaine d’octobre
Entre le 2 et le 9 octobre, le prix du fioul perdait 58 €, passant de 1 406 € à 1 348 € les 1 000 litres. En tant que dérivé de l’or noir, le fioul domestique suit les cours du pétrole. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la semaine a été mouvementée du côté des marchés.
Le mercredi 4 octobre, le Brent lâchait même 5,62 % et le WTI (West Texas Intermediate) 5,61 % - leur plus faible niveau depuis un mois - pour clôturer respectivement à 85,81 dollars et 84,22 dollars. Cette dégringolade est due au rapport de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), qui indiquait que la livraison d’essence aux États-Unis était à son niveau le plus bas depuis 25 ans sur cette période de l’année.
Le prix du fioul en hausse la deuxième semaine d’octobre : les regards braqués sur la situation au Proche-Orient
La semaine suivante, le prix du fioul domestique a augmenté de 24 € pour s’établir à 1 372 € le 16 octobre.
Lundi 9 octobre, le baril de Brent s’est apprécié de 4,22 % pour atteindre 88,15 dollars tandis que le WTI a pris 4,33 % à 86,38 dollars. Les marchés, inquiets, ont réagi à l’attaque surprise du Hamas en Israël survenue le 7 octobre au matin.
Bien que ni Israël, ni le Liban - où opère le Hezbollah, allié du Hamas - ne soient des producteurs de pétrole, ces événements font craindre que le conflit ne s’étende dans la région, avec notamment l’implication de l’Iran. L’offensive terrestre israélienne annoncée sur la bande de Gaza, avec l’appel des habitants à évacuer la région en fin de semaine, a également contribué à l’augmentation des prix du fioul.
Le prix du fioul domestique se replie légèrement la troisième semaine
Entre le 16 et le 23 octobre, le prix du fioul a lâché 5 € pour s’afficher à 1 367 € les 1 000 litres. Très volatils, les cours du pétrole ont connu une semaine en dents de scie : en début de semaine, l’accord signé entre Joe Biden et Nicolas Maduro, le président du Vénézuéla, a d’abord contribué à faire baisser les cours. En échange d’un scrutin présidentiel tenu sous contrôle international, les États-Unis pourraient partiellement alléger l’embargo qui pèse sur l’industrie pétrolière vénézuélienne.
Les jours suivants, en revanche, les cours sont repartis à la hausse. Le tir meurtrier sur un hôpital de Gaza, l’appel de l’Iran à boycotter Israël ainsi que la baisse des stocks de 4,5 millions de barils de brut américain (contre 550 000 prévus) ont participé à cette augmentation.
Malgré tout, la semaine s’est clôturée à la baisse. En effet, le marché est paralysé par l’incertitude de la situation au Moyen-Orient. D’autre part - même si c’est très peu probable - si la sortie du détroit d’Ormuz venait à être perturbée, le pétrole pourrait atteindre des sommets (jusqu’à 150 dollars), selon certains analystes.
Le prix du fioul perd 39 € la dernière semaine d’octobre
Entre le 23 et le 30 octobre, le prix du fioul a enregistré une nouvelle semaine de baisse pour s’établir à 1 328 €, soit une diminution de 39 €. Une tendance qui s’explique par les craintes quant à l’expansion du conflit Israël-Hamas aux pays voisins bien sûr, mais aussi par l’annonce du rachat du groupe Hess par le géant de l’énergie Cheron pour la somme de 53 milliards de dollars. La faiblesse des données économiques dans la zone euro et la force du dollar ont également contribué à faire baisser les cours.