Pellets : les raisons de la pénurie et de la hausse des prix

Publié le Mercredi 20 Juillet 2022 et mis à jour le Mardi 24 Septembre 2024 - Les actualités du Pellets et bûches

Si le prix du pellet est en augmentation, cette hausse est plus modérée que celle des autres énergies (gaz, électricité). La filière s’organise pour éviter le risque de pénurie et faire face à la demande croissante. Explications. 

Hausse des prix pellets

Le pellet, ressource locale, est une énergie de plus en plus prisée en France, mais également en Europe. 

Le prix des pellets en hausse dans un contexte de crise énergétique

Le prix du pellet est en hausse. En un an, le prix de la tonne de granulés en sacs de 15 kg a presque doublé. Alors qu’il s’établissait à 280 euros en juillet 2021, il atteint aujourd’hui 550 euros. Plusieurs éléments expliquent ce phénomène, à commencer par la crise de l’énergie. 

Avec la guerre en Ukraine, le prix du gaz (lorsqu’il n’est pas soumis au bouclier tarifaire comme en France), s’est envolé. Celui de l’électricité aussi, dans une moindre mesure. En effet, la production, en France, a diminué, en raison de difficultés techniques rencontrées sur certains réacteurs nucléaires. Le tout dans un contexte d’inflation généralisée. 

Aussi, l’augmentation des coûts de l’énergie (électricité et gaz), du transport (carburants) et des matières premières (emballage) a une conséquence directe sur les difficultés d’approvisionnement en pellets et sur le prix du produit. « Pour produire une tonne de granulés, nous avons en ce moment un surcoût entre 100 et 130 euros, lié à la hausse générale et le prix de fabrication de la sciure de bois », explique Eric Vial, président de Propellet, l’association nationale du chauffage au granulé.

À noter cependant que l’augmentation du prix du pellet est nettement moins importante que celle des autres combustibles. 

Pénurie de pellets

Chauffage au granulé : une demande de plus en plus forte

Un autre phénomène explique l’augmentation des prix des pellets : la demande croissante. Entre 2020 et 2021, les ventes de poêles à granulés ont grimpé de 41 % (180 000 pièces). Celles des chaudières à granulés ont bondi de 120 % (32 000 pièces). 

Différents facteurs sont à l’origine de cette forte croissance du marché des appareils fonctionnant à l’énergie bois. Tout d’abord, depuis le 1er juillet 2022, il est interdit d’installer des chaudières au fioul ou au charbon. De plus, depuis quelques années, l’État a mis en place plusieurs dispositifs incitant à l’achat de chaudière biomasse ou de poêle à granulés : MaPrimeRénov’ , la TVA à 5,5 %, l’éco-prêt à taux 0… 

Et puis, on constate un phénomène de report, que ce soit chez les particuliers ou les collectivités. Ces dernières ont par exemple tendance à se tourner vers le 100 % granulés alors qu’il s’agissait, auparavant, d’un chauffage d’appoint. L’objectif : sortir du gaz, de plus en plus cher.

Enfin, certains particuliers ont tendance à stocker des pellets plus que de raison, par peur du manque ou pour les revendre sur Internet, ce qui alimente la pénurie et, donc, l’augmentation des prix. C’est le phénomène papier toilette ou pots de moutarde ! 

Quel avenir pour le marché du pellet ?

Pour répondre à la demande, la filière s’organise. En France, on construit de nouvelles usines de granulation. La filière prévoit 1 million de tonnes supplémentaires sur le marché d’ici 2024. Elle envisage également d’importer des pellets. 

Elle mise également sur un soutien de l’État (pour favoriser, par exemple, la création de lignes de production) et sur la responsabilité collective et individuelle (moins chauffer ses logements, bien entretenir ses appareils, etc.).

Le chauffage aux pellets a encore de beaux jours devant lui et représente une solution d’avenir, dans un contexte de crise énergétique. 

 

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