Peut-on enlever une cheminée pour mettre un poêle à bois ?

Quelles sont les étapes à prévoir pour remplacer une cheminée par un poêle à bois ? Comment se déroule la pose et quel est son prix ? Découvrez les avantages du poêle à bois par rapport à l’insert de cheminée et changez pour un appareil plus efficace, au rendement supérieur.

Avec l’arrivée de l’automne et de l’hiver revient l’envie d’une bonne flambée. Cela dit, en matière de performances, une flambée ne vaut pas l’autre. Tout dépend de l’appareil utilisé. En effet, un poêle à bois ou à granulés offre de bien meilleurs rendements qu’une cheminée traditionnelle. Il permet des économies sur la facture énergétique et améliore le confort thermique du logement.

Pourquoi remplacer sa cheminée ?

Pour évaluer la performance d’une installation de chauffage au bois, il faut prendre en compte la notion de rendement. Exprimée en pourcents, elle renvoie à la part de la chaleur produite qui est finalement restituée. En termes de rendement, de grandes différences existent entre les équipements :

● foyer ouvert : 10 à 20 % ;

● foyer fermé/insert : 30 à 85 % ;

● poêle : 40 à plus de 90 %.

On s’aperçoit aussitôt qu’un foyer ouvert constitue un véritable gouffre énergétique, puisque la grande majorité de l’énergie produite (80 à 90 %) s’échappe par la cheminée. Un poêle à bois moderne se révèle, au contraire, bien plus efficace.

Pourquoi remplacer une cheminée par un poêle à bois ?

Le chauffage au bois présente des avantages sur le plan économique. En effet, le bois est l’une des énergies les moins chères du marché. Contrairement aux tarifs du gaz et du fioul, le prix du bois est resté relativement stable au cours de ces dix dernières années. Néanmoins, tous les appareils de chauffage au bois ne sont pas égaux. En effet, une cheminée à foyer ouvert présente de faibles performances sur le plan calorifique. Ce dispositif consomme beaucoup de bois, pour ne restituer que très peu de chaleur. À l’inverse, le rendement d’un poêle à bois ou d’un poêle à granulés se révèle largement supérieur à celui d’une cheminée. En outre, une cheminée, qu’elle soit ouverte ou fermée, prend davantage de place dans une maison. Le poêle, quant à lui, n’a besoin que d’un conduit d’évacuation des fumées d’un diamètre assez raisonnable.

Par ailleurs, se chauffer au bois présente des avantages écologiques . Ce type de chauffage favorise les énergies renouvelables et réduit la dépendance au gaz et au fioul. Si vous équipez votre logement d’un poêle à bois récent ou à double combustion, les gaz nocifs rejetés dans l'atmosphère seront, de plus, fortement réduits. Les rejets de la cheminée, en revanche, s'avèrent bien plus polluants.

Quel poêle à bois choisir pour remplacer sa cheminée ?

Pour transformer une cheminée en poêle à bois, l’appareil doit être adapté au logement où il est installé. Le choix de votre poêle dépend de la répartition des pièces, du budget et de l’utilisation souhaitée (chauffage principal ou chauffage d’appoint). Parmi toutes les offres du marché, il existe notamment :

● Le poêle à bois classique : alimenté par des bûches de bois traditionnelles, il est particulièrement chaleureux en chauffage d’appoint dans une pièce de vie.

● Le poêle à bois avec accumulateur de chaleur : il laisse la chaleur se propager lentement dans tout l'habitat et se révèle ainsi idéal comme chauffage principal.

● Le poêle à bois de masse : efficace grâce à sa forte inertie thermique, ce type de poêle peut restituer de la chaleur pendant 24 heures.

● Le poêle à double combustion : il augmente la puissance de chauffe et limite les rejets polluants dans l’atmosphère.

● Le poêle à bois de petite dimension : esthétique et performant, ce poêle est conçu pour les petites pièces de vie. Il permet de gagner de l’espace en remplacement d’une cheminée trop imposante.

● Le poêle à granulés : également appelé poêle à pellets, il dispose d’un excellent rendement et d’un système d’alimentation automatique.

Dans tous les cas, une règle de base doit être respectée pour ne pas essuyer de déconvenue : ne choisissez pas un poêle trop puissant. En effet, un appareil trop puissant risque de tourner en sous-régime, ce qui accélère l’encrassement des conduits. Pour ne pas vous tromper, gardez à l’esprit que pour 10 m2 de surface, un kW de puissance doit être produit.

Comment remplacer sa cheminée par un poêle à bois ?

Les étapes des travaux dépendent du type d’appareil à poser et de la disposition de votre logement. Généralement, on compte environ 8 étapes pour remplacer une cheminée par un poêle à bois :

1. Préparation du chantier : dégagez les meubles et enlevez la décoration. Si vous gardez le manteau et la hotte de l’ancienne cheminée, le choix du poêle à bois sera plus limité, car la cheminée existante s’avère souvent étroite. Démolir totalement la cheminée exige néanmoins davantage de travaux.

2. Retrait des gravats.

3. Travaux au niveau du mur d’adossement et du sol pour protéger votre habitat.

4. Mise en place d’un dispositif d’arrivée d’air pour que la combustion dans le poêle à bois soit optimale.

5. Tubage du conduit de fumées : en fonction de l’installation déjà existante, l’installateur devra créer un conduit s’il n’est pas exploitable ou le tuber si ses dimensions ne sont pas adaptées et que son étanchéité doit être renforcée.

6. Installation du poêle à bois.

7. Raccordement du poêle à bois au conduit de fumées.

8. Nettoyage de la pièce et test avec un premier feu en présence des professionnels qui ont réalisé les travaux.

Quel prix pour remplacer sa cheminée par un poêle à bois ?

Pour estimer le coût des travaux en amont, il est recommandé de demander un devis à des professionnels de la cheminée. Ces artisans sont les plus à même de vous conseiller et de vous proposer les solutions les plus adaptées à votre logement. Ils vous donneront également une estimation du budget nécessaire. Le coût total des travaux dépend du prix d’achat du poêle choisi et de la complexité de l’installation. La fourchette de prix pour un poêle à bois classique s’étend entre 1 000 et 6 000 €, auxquels il faut additionner le coût de l’installation et des travaux. Pour alléger cet investissement, il existe des aides financières , telles que MaPrimeRénov’ ou les Certificats d’économies d’énergie (CEE).

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