Qu’est-ce que l’agriculture vivrière ?

Publié le Vendredi 26 Juin 2020 et mis à jour le Mardi 10 Décembre 2024 - Les actualités du Information

Il existe de nombreuses formes d’agriculture dans le monde. L’agriculture vivrière est la plus primitive et encore la plus répandue sur la planète, particulièrement dans les pays en voie de développement. Nous vous en disons plus au sujet de cette agriculture dont le but est d’assurer la propre subsistance des paysans.

Agriculture vivière

Le premier but de l’agriculture est de permettre aux personnes qui cultivent la terre et à leur famille de se nourrir. C’est cette forme d’agriculture, tournée vers l’autoconsommation, que désigne le terme d’agriculture vivrière.

Une condition de la survie de nombreuses populations

Cultiver une terre pour produire des denrées permettant d’assurer sa subsistance, c’est le but de l’agriculture vivrière. Celle-ci exclut généralement le commerce avec d’autres pays et est encore pratiquée dans de nombreuses régions du monde. Elle représenterait ainsi 80% de l’agriculture pratiquée dans les pays en voie de développement.

Dans ces régions, la survie des populations dépend directement de cette forme d’agriculture, d’ailleurs parfois appelée « agriculture de subsistance ». Des denrées de base sont en effet produites grâce à l’agriculture vivrière :

  • le blé ;

  • le riz ;

  • le maïs ;

  • le manioc ;

  • etc.

Une façon de préserver la biodiversité

Si elle permet de nourrir une proportion importante de la population mondiale, l’agriculture vivrière a aussi pour vertu de préserver la biodiversité. En effet, les cultures, dans l’agriculture vivrière, sont conduites sur base des savoirs traditionnels. Ceux-ci permettent de garantir la pérennité de la faune et de la flore locales.

Parfois décriées, ces pratiques ancestrales sont pourtant aujourd’hui valorisées. Ainsi, selon la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture), la disparition de l’agriculture vivrière conduirait à la disparition de 30% de la biodiversité génétique animale.

Dans un pays comme la Tanzanie, par exemple, les savoirs traditionnels sont à la base de la production de 99% du bétail, 85% de la volaille, et plus de 90% des semences plantées.

Quelle différence avec l’agriculture industrielle ?

La principale différence entre l’agriculture vivrière et l’agriculture industrielle telle qu’elle est pratiquée en Europe et aux États-Unis, par exemple, est que la production de cette dernière est principalement destinée à être transformée par l’industrie agro-alimentaire et revendue sous forme de produits dérivés.

Au contraire, l’agriculture vivrière consiste à utiliser les produits cultivés par les paysans tels quels. Elle peut donc se passer de toute l’infrastructure dont dépend l’agriculture industrielle : machines, silos, logistique pour le transport, etc.

Certains pays en voie de développement tentent de développer une agriculture plus industrielle mais ils sont souvent freinés par le manque d’infrastructure. Les difficultés de cultiver des quantités suffisantes de denrées alimentaires, mais aussi de les conserver suffisamment longtemps, rendent pour l’instant difficile la mise en place d’une telle industrie.