L’évolution du prix du GNR en 2019
Carburant réservé à certaines catégories d’engins, le gazole non-routier ou GNR est un produit à la fiscalité avantageuse. Son prix peut toutefois varier en même temps que le cours du pétrole et impacter les finances des entreprises. Nous revenons sur l’évolution des prix en 2019.
Le gazole non-routier est un produit bien connu dans les entreprises du BTP, ou encore dans le monde agricole ou forestier. Introduit depuis 2011 sur le marché français, il s’agit en effet du seul carburant autorisé dans toute une série d’engins qui ne sont pas destinés à évoluer sur des routes classiques : tracteurs agricoles et forestiers, bulldozers, chasse-neige, niveleuses, etc. Le GNR a remplacé le fioul dans le réservoir de ces engins. Il est plus respectueux de l’environnement, puisqu’il présente un taux de soufre réduit ainsi qu’un indice de cétane plus élevé qui lui permet de brûler de façon plus complète.
Une évolution plutôt à la hausse
Depuis le début de l’année, les prix de ce carburant ont eu plutôt tendance à augmenter. Il faut dire que nous avons commencé l’année avec des prix particulièrement bas, situés sous la barre des 0,9 €/litre.
PERIODE |
PRIX/LITRE |
VARIATION |
31 décembre |
0,884 € |
/ |
28 janvier |
0,930 € |
+ 0,046 € |
25 février |
0,955 € |
+ 0,025 € |
18 mars |
0,949 € |
- 0,006 € |
29 avril |
0,967 € |
+ 0,018 € |
27 mai |
0,981 € |
+ 0,014 € |
24 juin |
0,923 € |
- 0,058 € |
29 juillet |
0,936 € |
+ 0,013 € |
26 août |
0,920 € |
- 0,016 € |
30 septembre |
0,954 € |
+ 0,034 € |
28 octobre |
0,934 € |
- 0,020 € |
25 novembre |
0,943 € |
+ 0,009 € |
17 décembre |
0,944 € |
+ 0,001 |
Des augmentations successives ont ensuite été enregistrées, jusqu’à ce que le prix du GNR atteigne un premier pic, le 13 mai (0,983 €/litre). Il a alors chuté de façon importante, pour atteindre son niveau le plus bas depuis le début de l’année le 19 août (0,907 €/litre).
Ce n’en était toutefois pas encore fini des fluctuations de prix. Après le mois d’août, une hausse très importante des prix a en effet été constatée. Le 23 septembre, un nouveau pic a été atteint (0,996 €/litre), ce qui constitue le prix le plus élevé de l’année.
Comment expliquer cette évolution ?
Produit pétrolier, le GNR voit son prix fluctuer au même rythme que le cours du pétrole. Celui-ci est principalement influencé par les perturbations de l’équilibre entre l’offre et la demande. Au cours de l’année écoulée, différents incidents ainsi que certaines décisions politiques ont impacté cet équilibre.
Ce fut le cas, au début du mois de mai, lorsque l’administration américaine a décidé de mettre fin aux dérogations qui permettaient encore à huit pays d’importer le pétrole iranien. Cette décision a eu pour effet d’affoler un marché craignant de voir l’offre globale devenir insuffisante pour répondre à la demande. En conséquence, les prix ont augmenté considérablement.
En septembre, c’est l’attaque de drones sur des sites de production de pétrole en Arabie Saoudite qui ont contribué à faire augmenter les prix. En effet, la capacité de production de ce pays a été considérablement amoindrie. Sachant que l’Arabie Saoudite est le premier pays producteur au sein de l’OPEP, les marchés se sont, ici aussi, inquiétés de la situation et les prix ont augmenté.
Le fait que les autres pays producteurs parviennent à produire suffisamment de pétrole pour répondre à la demande a finalement permis aux prix de retrouver assez rapidement un niveau normal. Cela dit, sur l’ensemble de l’année 2019, on constate tout de même une augmentation des prix du GNR (de 0,06 €/litre).