Les agriculteurs français satisfaits du futur budget de la PAC
Le plan de relance adopté à la fin de mois de juillet par les 27 États membres de l’Union européenne pour faire face à la crise du coronavirus a également permis de maintenir le niveau du budget de la Politique Agricole Commune (PAC). De quoi satisfaire les agriculteurs français.
Le mois de juillet a été particulièrement tendu au niveau des institutions européennes. En effet, pour faire face à la crise du coronavirus, les 27 États membres ont dû s’entendre sur un plan de relance, adossé au budget à long terme de l’Union (2021-2027), doté d’un financement astronomique s’élevant à 1.074 milliards d’euros. Sur cette somme, 336,4 milliards seront alloués à la PAC.
Limiter la casse par rapport à 2018
Pour les agriculteurs français, cet accord sur la PAC est une bonne nouvelle. En effet, au début des négociations, en 2018, une somme bien inférieure avait été retenue pour la PAC, suscitant l’inquiétude du secteur en France. « Par rapport au point de départ de la négociation posé par la Commission européenne en 2018, les négociations ont permis de réelles avancées sur le budget adopté », se sont réjouis les syndicats agricoles FNSEA et JA dans un communiqué.
Au final, le budget adopté pour la PAC est comparable à celui en vigueur jusqu’ici. Sa très légère augmentation ne permettra donc pas d’assumer le poids de l’inflation (de l’ordre de 2%). Mais l’accord obtenu permet à tout le moins de « limiter la casse », selon la FNSEA et JA.
62 milliards pour la France
Sur ce budget global de la PAC, la France va obtenir 62,4 milliards d’euros, soit une légère augmentation par rapport à la période précédente (62 milliards d’euros). Ce budget sera distribué de la façon suivante :
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paiements directs aux agriculteurs (51 milliards) ;
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aides aux exploitations dans des zones défavorisées, à l’installation des jeunes agriculteurs et au développement du bio (11,4 milliards).
Cette distribution a légèrement changé par rapport à la période précédente, donnant une plus large part de cette dotation au second pilier. Un changement qui a été salué. « Nos agriculteurs ont besoin d'être accompagnés sur les transitions écologiques et démographiques, c'est un enjeu crucial », a notamment expliqué Julien Denormandie, le nouveau ministre de l’Agriculture.
Un futur toujours plus marqué par la transition écologique
Si ce nouveau budget a globalement satisfait les acteurs du secteur agricole français, les craintes restent vives quant au futur de la PAC. L’ambition de la Commission européenne est en effet d’accélérer la transition écologique dans le secteur.
Les syndicats FNSEA et JA ont d’ores et déjà fait été de leur inquiétude à ce sujet, considérant le peu de moyens supplémentaires qui sont alloués aux agriculteurs pour faire face à ces changements impliquant des coûts parfois considérables. « Avec des moyens supplémentaires limités, les objectifs devront être adaptés : difficile de demander aux agriculteurs de faire plus sans leur en donner les capacités financières », ont-ils expliqué dans leur communiqué.