Qu’est-ce que l’agriculture durable ?
Parvenir à nourrir une population grandissante tout en limitant son impact sur l’environnement, c’est la volonté de l’agriculture durable. Nous vous expliquons quels sont les principes sur lesquels repose cette forme d’agriculture de plus en plus populaire.
Durant plusieurs décennies, l’agriculture intensive s’est développée en France comme dans de nombreuses autres régions du monde. Toutefois, pour augmenter continuellement les rendements et répondre à une demande croissante, les agriculteurs qui pratiquent une forme intensive d’agriculture sont contraints d’augmenter régulièrement la quantité d’intrants ajoutés dans le sol. Or, à forte dose, ceux-ci peuvent avoir des effets néfastes sur l’environnement.
Un système circulaire
L’agriculture durable, de son côté, cherche à limiter au maximum ses effets sur l’environnement en se basant sur un système circulaire qui permet le maintien et la régénération des ressources, voire leur amélioration.
Cette manière de pratiquer l’agriculture est en effet proche des principes ancestraux qui étaient utilisés dans ce secteur :
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préservation des ressources ;
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recyclage des déchets ;
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protection des semences.
L’agriculture durable d’aujourd’hui s’enrichit toutefois des savoirs modernes concernant la biologie et la chimie du sol, notamment. On comprend en effet beaucoup mieux, aujourd’hui, l’importance de certains micro-organismes ou champignons dans le sol, ou encore la façon dont certaines cultures, lorsqu’elles sont associées, sont bénéfiques les unes aux autres.
Les principes de l’agriculture durable
Chaque exploitation pratiquant une forme durable d’agriculture veillera à mettre en place une série de principes garantissant les rendements tout en protégeant l’environnement et les ressources :
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utilisation optimisée de l’eau et des autres ressources ;
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recyclage des déchets animaux et végétaux pour enrichir ensuite le sol et le fertiliser ;
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utilisation des déchets verts comme biomasse pour la production de chauffage ou d’énergie ;
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limitation de l’émission de gaz à effet de serre ;
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diminution de l’utilisation de l’engrais pour limiter la pollution ;
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recours aux prédateurs naturels pour lutter contre les nuisibles ;
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maintien de la biodiversité ;
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respect du bien-être animal ;
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respect des travailleurs.
D’importantes différences régionales
Si l’agriculture durable gagne du terrain dans certaines régions du monde, ce n’est pas le cas partout. Ainsi, en Europe, on voit augmenter le nombre d’exploitations cherchant à se distancier de l’agriculture intensive. Par contre, aux États-Unis, par exemple, la tendance à l’intensification de l’agriculture se poursuit.
Dans certains pays en voie de développement, l’impératif de nourrir une population nombreuse et en pleine croissance éloigne également les agriculteurs et les pouvoirs publics de la volonté de passer à une agriculture plus durable.
Au cours des prochaines années, l’agriculture durable devra donc faire ses preuves afin de montrer que, si elle ne peut pas produire autant à court terme, elle garantit notre approvisionnement alimentaire sur le long terme.