L’évolution du prix du GNR au mois de février
Le prix du GNR, comme celui du fioul et des autres produits pétroliers, connaît depuis quelques semaines une augmentation quasiment constante. Nous revenons sur l’évolution du prix du GNR au cours du mois de février.
Le gazole non-routier ou GNR est le carburant que les engins de chantier, tracteurs agricoles ou forestiers doivent obligatoirement utiliser depuis 2011. Même s’il est moins taxé que d’autres carburants, le GNR voit lui aussi son prix évoluer selon les fluctuations du cours du pétrole.
Des prix en hausse depuis le début de l’année
Du mois d’octobre 2018 à la fin de l’année, le cours du pétrole a connu un important recul. Résultat : le prix des produits pétroliers comme le fioul ou le GNR ont également chuté. Toutefois, le mouvement s’est inversé dès le début de l’année 2019, avec une hausse quasiment constante qui se répercute également sur le prix du GNR :
SEMAINE |
PRIX DU GNR |
Semaine du 28 janvier |
0,925 €/litre |
Semaine du 4 février |
0,923 €/litre |
Semaine du 11 février |
0,935 €/litre |
Semaine du 18 février |
0,950 €/litre |
Semaine du 25 février |
0,969 €/litre |
Si l’on excepte une très légère diminution entre la première et la deuxième semaine du mois, on a donc assisté à une augmentation constante des prix du GNR au cours du mois de février.
Qu’est-ce qui explique l’évolution du prix du GNR ?
Le prix du GNR est principalement influencé par le cours du pétrole. Et celui-ci dépend surtout de l’équilibre entre l’offre et la demande. Lorsque l’offre n’est pas assez importante par rapport à la demande, les prix ont tendance à augmenter. A l’inverse, une offre surabondante pourra contribuer à faire baisser les prix. Les déclarations de certains acteurs majeurs du marché pétrolier peuvent également influencer le cours du pétrole.
Différents phénomènes ont impacté l’offre et la demande en pétrole au cours des dernières semaines :
- l’OPEP a décidé, à partir du mois de janvier, de réduire fortement sa production afin de redresser le cours du pétrole ;
- les sanctions américaines contre l’Iran ont limité les exportations de pétrole de l’un des plus importants producteurs au monde ;
- des tensions géopolitiques dans des pays producteurs comme la Lybie et le Venezuela ont aussi contribué à limiter l’offre ;
- la demande mondiale est restée soutenue.
A quoi faut-il s’attendre au cours des prochaines semaines ?
Plusieurs événements pourraient venir rebattre les cartes en ce qui concerne l’offre pétrolière mondiale. Parmi ceux-ci, relevons la prochaine réunion de l’OPEP et de ses alliés, comme la Russie, qui aura lieu au mois d’avril. Sous la pression de certains pays – Etats-Unis en tête – les pays producteurs de pétrole pourraient augmenter à nouveau leur production.
Il reste une importante interrogation quant aux sanctions américaines contre l’Iran. Les Etats-Unis vont en effet devoir décider s’ils renouvèlent ces sanctions ou non. L’accès aux marchés mondiaux du pétrole iranien, et donc le niveau de l’offre mondiale, dépendront fortement de cette décision à venir.